L’impact des bâtiments sur la santé et le bien-être
Faire de la qualité de vie au travail un enjeu de santé publique.
Alors que nous passons un temps croissant en intérieur, la qualité de vie au sein des bâtiments devient une problématique de plus en plus sérieuse. Au-delà de son impact sur le confort et l’efficacité des travailleurs, elle joue un rôle dans la santé au travail. D’où l’importance d’envisager l’impact des bâtiments sur la santé sous toutes ses formes et d’apporter une réponse adaptée à la nature de chaque activité.
Au sein des pays industrialisés, la France en tête, nous passons désormais près de 90% de notre vie à l’intérieur de bâtiments. Plus symptomatique encore de nos nouveaux modes de vie, 36% de notre temps se déroule sur notre lieu de travail [1]. Problème : les Homo sapiens que nous sommes n’avons pas été conçus pour rester aussi longtemps à l’intérieur, et encore moins assis à un bureau ou à piétiner sur place. Si le sujet a pendant longtemps été secondaire, il se développe à mesure que les actifs dénoncent leurs conditions de travail. Et ils ont bien raison puisque un nombre croissant d’études scientifiques nous apportent la preuve que les bâtiments ont un impact majeur sur la santé psychologique et physiologique des hommes, au même titre que l’alimentation ou l’exercice physique.
[1] Rapport OMS Europe 2013, Agence américaine de protection de l’environnement, EPA.
Le bruit, la pollution de l’air, une température non optimale ou encore une mauvaise luminosité : autant d’éléments qui sont susceptibles d’entacher notre qualité de vie au travail. Les conséquences pour les actifs sont d’ailleurs nombreuses, allant de la simple fatigue au burn out, en passant par une diminution de la concentration, des maux de tête, des gênes oculaires, des allergies ou des difficultés respiratoires. Si les entreprises ont minimisé la situation pendant plusieurs décennies, elles commencent désormais à se saisir de la problématique.
Pourquoi ? Tout simplement car la santé et le bien-être des salariés ont un impact sur leur efficacité et leur créativité et, par conséquence, sur l’activité de l’entreprise.
Le saviez-vous ? Une mauvaise qualité de vie au travail est le premier facteur d’absence.
Selon une étude menée par AG2R La Mondiale, une mauvaise qualité de vie au travail est la première cause d’absence des salariés tricolores. Un constat d’autant plus étonnant que ce facteur se place avant la santé liée au travail et la santé personnelle (ou celle des proches). Le taux d’absentéisme frôle ainsi les 5% et le nombre de jours d’absence par an et par salarié s’élève à 17,2 [2].
[2] AG2R La Mondiale et Cabinet Ayming, septembre 2018
Depuis maintenant plusieurs années, c’est une source première d’inconfort qui concentre toutes les attentions : le bruit au travail, tout particulièrement avec l’essor des open spaces. Pourtant, le bien-être au sein des bâtiments doit être abordé dans son ensemble. Tout simplement car l’impact des bâtiments sur la santé se manifeste à travers différents facteurs.
Un chiffre illustre à lui seul les conséquences de l’environnement de travail sur la santé : 59% des actifs déclarent être gênés par les nuisances sonores au travail [3]. Les conversations, les appels téléphoniques et le bruit du matériel sont autant de sources d’inconfort pour les travailleurs en intérieur. Une situation préoccupante dans la mesure où l’environnement acoustique joue un rôle majeur dans le confort et la santé. Différentes études ont d’ailleurs démontré qu’une exposition prolongée à un niveau sonore élevé peut avoir des effets négatifs sur l’organisme (surdité, acouphène, maux de tête, etc.).
[3] Sondage IFOP pour la Journée Nationale de l’Audition
Difficile à détecter, la pollution de l’air au travail est pourtant bien présente. Pour preuve, plus de 3 personnes sur 10 déclarent être gênés par un air vicié au sein de leur entreprise [4]. Au-delà d’une diminution de la concentration et de l’activité cérébrale, un air de mauvaise qualité peut avoir un impact considérable sur la santé : allergies, difficultés respiratoires, etc. D’où l’importance de mesurer la qualité de l’air dans les locaux via différents indicateurs : taux d’humidité, concentration de CO2, variations de température et taux de COV (composés organiques volatiles).
[4] Étude SBiB – Haute École de Lucerne (2010)
Pour limiter l’impact négatif des bâtiments sur la santé, il est conseillé que le niveau d’éclairement au niveau des plans de travail soit de 500 lux. Malheureusement, l’espace de travail ne tient que trop rarement compte de cette nécessité, pouvant entraîner manque de luminosité ou éblouissement. Deux facettes d’un même problème qui ont des conséquences sur les capacités intellectuelles, le rythme biologique et l’humeur des actifs.
Chacun a sa sensibilité vis-à-vis de la température. Conséquences ? Le chauffage, la climatisation, les courants d’air et autres variations de température vont incommoder une partie des travailleurs, générant des conflits avec l’autre moitié pour qui les conditions thermiques sont acceptables. Un défaut de température au travail va ainsi entraîner tensions et accidents, voire même une baisse de la dextérité manuelle.
Malgré ces différentes sources d’inconfort au travail, les entreprises auraient tort d’appliquer des solutions correctives uniformisées, et ce, pour deux raisons : chaque environnement de travail est confronté à ses propres problématiques et chaque espace répond à des enjeux uniques. L’impact des bâtiments sur la santé va ainsi varier selon la nature des espaces et leur utilisation. Pour s’en apercevoir, il suffit d’analyser les problématiques de qualité de vie intérieure auxquelles sont confrontées différentes activités.
En entreprise, la problématique de la qualité de vie en intérieur est d’autant plus complexe que certains espaces sont utilisés pour plusieurs usages, tout particulièrement en ce qui concerne les grands espaces ouverts. Il est donc important que les différentes pièces soient adaptées aux différentes activités qui y prennent place, mais également à la nature du travail : espace de concentration, zone de partage, espace de repos, accueil des clients, etc. Pour réduire l’impact du bâtiment sur la santé, il est donc nécessaire de prendre en compte les besoins des occupants ainsi que les différents conforts dans leur globalité.
Un café, un hôtel, un restaurant ou même un commerce : autant d’espaces d’accueil qui ne sont pas confrontés aux mêmes enjeux qu’une entreprise disposant de bureaux. Dans ces lieux, la problématique de qualité de vie doit à la fois répondre aux attentes de confort des salariés et au besoin de satisfaction de la clientèle. Autrement dit, il est nécessaire de conjuguer un espace attractif et accueillant, tout en le rendant pratique d’utilisation pour les équipes.
La qualité des espaces intérieurs joue un rôle prépondérant dans le bon fonctionnement des établissements de santé, de par la nature même de leur activité. Plus qu’ailleurs, les différents types de confort doivent donc être optimisés afin de garantir des conditions propices à la convalescence des patients et à l’activité du personnel de santé. Cela pourra notamment permettre d’améliorer le respecter de la confidentialité, de limiter la propagation des maladies ou encore de diminuer le stress.
Au sein d’une école, d’une université ou même d’une crèche, la qualité de vie intérieure peut avoir un impact considérable sur le bien-être et la capacité d’apprentissage des élèves et des enfants. Mais ces lieux doivent également être pensés pour répondre aux besoins du personnel pédagogique. Pourquoi ? Tout simplement car ils sont les garants de la qualité d’enseignement et d’accueil et doivent, par conséquent, être satisfaits de leur environnement de travail.
Luminosité, qualité de l’air, température et acoustique : ECUME intervient sur chaque facette de l’environnement de travail et adapte ses préconisations à la nature des espaces et à leur activité.
L’objectif ? Créer un bâtiment ayant un impact positif sur le bien-être, le confort et la santé de ses occupants.